Stress et surmenage sont présents, en toile de fond, dans 90% des accompagnements à l'amincissement que je réalise.
Certaines personnes en ont conscience mais ne savent tout simplement pas comment en sortir ; d'autres sont tellement habituées à vivre de cette manière, qu'elles ne s'en rendent même plus compte.
Dans les 2 cas, on retrouve souvent une incapacité à rompre la course effrénée à la productivité.
Savoir que l'on doit se reposer, c'est bien, mais parfois, on ne sait tout simplement pas comment s'y prendre ? Comment récupérer ? Comment se reposer ? Combien de temps se reposer ? Comment trouver le temps de se reposer ?
Ce sujet majeur doit être abordé en priorité car je constate quotidiennement que c'est la principale cause d'échec d'une démarche d'amincissement.
Comment se reposer "efficacement" ?
Toutes les fatigues ne se traitent pas de la même manière.
Je distinguerais 4 grands types de fatigues :
1 - La fatigue physique :
Elle se traduit par des courbatures, des maux de dos (surtout lombaires), des douleurs ostéo-articulaires ... Elle est consécutive à une effort physique intense ou prolongé (travail debout pendant de longues périodes, effort sportif intense, travaux de maison...), ou à une période de vie particulièrement éprouvante physiquement (maladie, grossesse-allaitement-grossesse, enfants en bas-âge) ...
Dans ces 2 cas, les principales mesures que je recommande sont :
FAIRE DES SIESTES :
Il faut souvent au moins 1 semaine à raison d'1 à 2 heures de sieste par jour pour commencer à récupérer. La sieste à l'avantage de permettre de récupérer rapidement d'une fatigue physique intense.
FAIRE DES SEANCES DE RELAXATION :
L'idéal, ce sont les séances de relaxation guidées que vous trouverez sans problème sur YouTube ou sous forme de Podcast.
Ne pas hésiter à renouveler ces séances plusieurs fois par jour pour favoriser la détente musculaire.
SE FAIRE MASSER :
Le massage draine les muscles, active la circulation sanguine améliorant ainsi l'oxygénation des muscles, réduisant les tensions, et, de manière générale les douleurs physiques.
Le massage raccourcit également le temps de récupération après un effort physique.
2 - La fatigue émotionnelle :
Elle se traduit par des réactions émotionnelles inappropriées (larmes, tristesse, colère...) consécutives à une période de stress prolongée ou d'anxiété majeure. L'on se sent submergé par ses émotions et l'on n'est plus capable de faire face aux évènements de manière mesurée et proportionnée.
Il faut alors entreprendre des actions qui vont nous aider à renouer avec des émotions telles que la joie, la sérénité.
Pour cela rien de tel que :
LA MUSIQUE, LE CHANT, LA DANSE
Ecouter de la musique : belle, joyeuse, harmonieuse ; ou de la musique qui nous rappelle des souvenirs heureux. Ou encore, jouer de la musique (lorsque l'on sait jouer d'un instrument) ou mieux encore : chanter.
On sait aujourd'hui que chanter crée un ressenti de joie profonde. Le chant provoque la libération d'hormones favorisant le bien-être, telles que l'endorphine, (appelée aussi hormone du bonheur), l'ocytocine (l'hormone de l'amour), l'endorphine (l'hormone anti-douleur) et réduit significativement le taux de cortisol.
Idem pour la danse.
Le top : écouter de la musique que l'on adore, en chantant à tue-tête et en dansant.
LA MEDITATION
De mon point de vue, la méditation est plus difficile à mettre en oeuvre, car elle demande un effort de volonté au départ pour "s'y mettre" et il n'est pas facile de parvenir à méditer lorsque l'on est submergé par les pensées et les émotions.
Je trouve qu'une excellente manière de contourner ces difficultés, c'est de pratiquer une activité méditative : du désherbage, un puzzle, un bricolage nécessitant de la précision (travail de réparation, couture...), la marche afghane (marche coordonnée avec une respiration rythmée), ou toute activité simple mais demandant un minimum d'attention et de précision.
L'ECRITURE
Tenir un journal est une excellente façon de tempérer ses émotions. En couchant sur le papier nos émotions, en les décrivant et en les analysant, on les met davantage à distance : une fois écrites, on peut les sortir de notre tête.
De plus, avec le temps, lorsque l'on se relit, on prend plaisir à constater que les difficultés du passé qui nous paraissaient insurmontables ont fini par se régler, que l'on avance et ainsi, on voit la vie plus positivement.
3 - La fatigue mentale et intellectuelle
Cette fatigue se traduit par une incapacité à s'arrêter de réfléchir, de cogiter, d'élaborer, de travailler intellectuellement. On se retrouve pris dans un emballement intellectuel, on n'arrive tout simplement plus à s'arrêter. Et si l'on s'arrête, on se sent coupable de ne pas travailler, angoissé de prendre du retard et de ne pas réussir à atteindre nos objectifs.
FAIRE DU SPORT, ALLER MARCHER
L'activité physique, en sollicitant les muscles de vos bras et de vos jambes, va obliger votre énergie à aller dans vos membres plutôt que de rester dans votre mental.
En provoquant une oxygénation générale du corps et du cerveau, l'activité physique va vous permettre de récupérer après un effort intellectuel. Il favorisera une meilleure concentration après la séance, vous rendant bien plus efficace.
SORTIR, VOIR DES AMIS, AVOIR DES INTERACTIONS SOCIALES, ALLER AU CINEMA
Se retrouver avec des personnes d'univers différents du votre, avoir des conversations qui vous sortiront de vos sujets de réflexion ou de travail du moment, se reconnecter avec la convivialité, vous évader en allant voir un film distrayant (et non pas sur Netflix dans son salon)...sont autant d'activités qui vous défatigueront intellectuellement et mentalement, en vous sortant de votre cadre.
Le surmenage social
Ce type de fatigue est caractéristique des personnes exerçant une activité les amenant à avoir beaucoup d'interactions : vie sociale et festive intense, sur-sollicitation, environnement bruyant (travail en open-space, métier au contact du public, métiers du téléphone ...), activité nécessitant des interactions numériques permanentes (travail dans le monde des réseaux sociaux, par exemple), vie de famille hyper-prenante.
Le remède, c'est d'équilibrer son temps seul et son temps avec les autres. Comment ?
FAIRE UN BREAK : NUMERIQUEMENT, SOCIALEMENT
Refuser les invitations, se créer des moments de solitude et couper son téléphone (prévenir que l'on ne sera pas joignable) pendant 3 heures d'affilées ou partir dans un endroit où il n'y a pas de réseau.
RESTER DANS LE SILENCE :
Aller dans un environnement silencieux et retiré, un environnement qui vous ressource et y aller seul pour ne pas avoir à parler ou à écouter qui que ce soit. Pas de musique, pas de télévision.
Vous n'imaginez pas comme 2 jours de silence peuvent être reposants !
2 - Comment trouver le temps de se reposer ?
Là, il n'y a pas de secret : ce temps de récupération ne vous tombera pas du ciel si vous ne le prenez pas. Je ne parle pas ici d'oisiveté chronique ou de procrastination pathologique, mais bien de RECUPERATION méritée.
Après un effort, vous devez OBLIGATOIREMENT prendre un temps de récupération.
Et plus l'on avance en âge, plus ce temps est nécessaire. Car chaque effort soutenu, qui soit physique, intellectuel... nous fatigue et nous COÛTE physiquement et émotionnellement.
Ce temps de récupération vous devez l'organiser activement :
- gérer la garde des enfants,
- anticiper votre absence au travail,
- prendre 1 ou 2 jours de congés,
- bloquer ce temps dans votre agenda
- obtenir un temps partiel (avoir une demi-journée à soi par semaine est une formidable bouffée d'oxygène),
- trouver les solutions financières pour rendre vos temps de récupération possibles et, idéalement, récurrents (un chèque cadeau Airbnb est une bonne idée pour un cadeau d'anniversaire).
Et pas la peine d'aller à l'autre bout du monde : partir à une heure de chez soi, loin de son ordinateur, de la machine à laver ou de son environnement habituel, c'est déjà super.
Car se reposer, ça n'est forcément pas naturel pour tout le monde et lorsque l'épuisement aura fait le lit de la maladie ou de la dépression, il sera trop tard. Il sera toujours utile de se reposer bien sûr, mais le résultat sera plus incertain.
Alors comme un grand champion, il vous faut inclure la récupération dans votre routine.
C'est pourquoi, il est important de se poser certaines questions :
- Pourquoi nous mettons-nous dans des situations où l'on se condamne au surmenage, où l'on entretient le surmenage ?
- Quel vide cherchons-nous à remplir par toute cette suractivité ?
- N'y a-t-il pas des alternatives au diktat social du "toujours-plus" ?
- Quels choix pourrions-nous faire afin d'intégrer du repos et moins d'intensité dans nos vies ?
EN CONCLUSION
J'adhère à 200% à cette phrase qui dit :
"Prendre soin de soin, ça n'est pas de l'égocentrisme, c'est de l'auto-préservation"
Et vous, qu'en pensez-vous ?
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